C’est à la fin du XIXe siècle que Sigmund Freud (1856-1939), neurologue viennois, invente la psychanalyse.
Grâce à l’obtention d’une bourse d’étude, il séjournera à Paris en 1885, pour assister aux leçons de Jean-Martin Charcot (1825-1893), spécialiste des hystériques à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’était le plus grand neurologue de l’époque.
De retour à Vienne en 1886, il ouvre son cabinet où il reçoit pour l’essentiel des femmes de la bourgeoisie souffrant d’hystérie. Lorsqu’un jour l'une d’entre elles lui interdit de parler et de la toucher, lui vient l’idée d’introduire le divan dans le dispositif de la cure. Ainsi Freud explore une autre voie, laisser le patient parler librement de son vécu. La parole devient l’acte thérapeutique, talking cure.
En effet, c’est en observant et en écoutant ses patients, en particulier les hystériques qui résistaient à tout traitement, que Freud fut amené à théoriser le fonctionnement de l’inconscient.
En 1905, il publie Trois essais sur la théorie sexuelle et malgré le scandale qui en résulte, la psychanalyse prend son envol.
Freud a révolutionné le traitement des personnes souffrant de troubles psychiques, prenant le temps de les écouter au lieu de se focaliser sur un diagnostic. La psychanalyse a permis de libérer la parole sur la sexualité, de dédramatiser les fantasmes, d’émanciper les femmes et a donné une place aux enfants.
Acte manqué, complexe d’Œdipe, inconscient, interprétation des rêves, lapsus, pulsion, refoulement… Tous ces mots ou concepts aujourd’hui familiers ont été inventés ou revisités par Freud, offrant ainsi une autre vision de l’être humain.
A la fois attentive à l’histoire et aux évolutions de la cité, la psychanalyse aujourd’hui n’est plus exactement celle d’hier, tout en étant attachée à l’héritage freudien.
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